- longanimité
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longanimité [ lɔ̃ganimite ] n. f. ♦ Littér.1 ♦ Patience à supporter les souffrances morales. « Tous admirent la longanimité de ce peuple; c'est Job entre les nations » (Michelet).2 ♦ (XVIIe) Patience à supporter ce qu'on aurait le pouvoir de réprimer, de punir. ⇒ indulgence.⊗ CONTR. Impatience; dureté.
● longanimité nom féminin (bas latin longanimitas, du latin classique longus, long, et animus, esprit) Littéraire Patience à supporter ses propres maux. Indulgence qui porte à pardonner ce qu'on pourrait punir. ● longanimité (citations) nom féminin (bas latin longanimitas, du latin classique longus, long, et animus, esprit) Littéraire Edmund Burke Dublin vers 1729-Beaconsfield 1797 Il y a, néanmoins, une limite passé laquelle la longanimité cesse d'être une vertu. There is, however, a limit at which forbearance ceases to be a virtue. Observations on a Publication, The Present State of the Nation ● longanimité (synonymes) nom féminin (bas latin longanimitas, du latin classique longus, long, et animus, esprit) Littéraire Patience à supporter ses propres maux.Synonymes :- opiniâtreté- persévéranceIndulgence qui porte à pardonner ce qu'on pourrait punir.Synonymes :- clémence- mansuétude⇒LONGANIMITÉ, subst. fém.A. — Littér. [Correspond à longanime A] Patience dont fait preuve celui qui a le pouvoir de faire cesser ce qui lui déplaît. Synon. indulgence, magnanimité. Des trésors de patience et de longanimité. Et Dieu, voyant leur conversion et leurs actes de pénitence, changea de résolution et ne détruisit pas leur ville, le prophète en conçut du dépit et se plaignit à Jahvé de sa clémence et de sa longanimité (Théol. cath. t. 4, 2 1920, p. 1005). On ne saurait trop louer la longanimité de ce prince (Ac. 1935).B. — P. ext., rare. [Correspond à longanime B] La famille de ses amis (...) se prêtait aux expériences avec une longanimité sans égale, la prospérité de cette photographie suburbaine (...) étant pour tous une affaire d'amour-propre (A. DAUDET, Nabab, 1877, p. 165). Oh! comprends-tu, Kant, ce qu'il m'a fallu De longanimité pour dire : — J'ai tout lu, Tout appris, et je suis plus que jamais pécore; Eh bien! je vais apprendre et je vais lire encore! (HUGO, Âne, 1880, p. 265).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin XIIe s. « indulgence; faculté de supporter ce qu'on pourrait réprimer » la longanimiteit de sa pacience (Sermons St Grégoire sur Ezechiel, 80, 21 ds T.-L.); début XIIIe s. [ms.] « patience » (Li Epistle saint Bernard a Mont Deu, ms. Verdun, f° 104 r° ds GDF. Compl.). Empr. au b. lat. et partic. lat. chrét. longanimitas « patience » (BLAISE Lat. chrét.), dér. de longanimis, v. longanime. Fréq. abs. littér. : 26.longanimité [lɔ̃ganimite] n. f.ÉTYM. Déb. XVe; longanimiteit, fin XIIe; bas lat. longanimitas, de longus « patient », et anima « âme ». → Longanime.❖♦ Littéraire.1 Patience à supporter les souffrances morales (→ Endurer, cit. 1).1 Tous admirent la longanimité de ce peuple; c'est Job entre les nations. Ô douceur, Ô patience (…) Il aime encore, ce peuple infortuné ! Il croit encore, il s'obstine à espérer.Michelet, Hist. de la Révolution franç., Introd., II, §II.2 (XIIIe). Patience à supporter ce qu'on aurait le pouvoir de réprimer, de punir. ⇒ Indulgence (→ Saloon, cit. 1, Jarry). || La longanimité de Dieu envers les pécheurs (Académie).2 L'on excusera mal, plus tard, cette longanimité, cette tolérance dont nous aurons fait preuve à l'égard du catholicisme; notre sympathie paraîtra faiblesse, et notre indulgence sera jugée sans indulgence.Gide, Journal, 6 juil. 1928.❖CONTR. Impatience; dureté.
Encyclopédie Universelle. 2012.